Des signaux haussiers apparaissent pour les prix de l’uranium : BofA
Investing.com — Selon les analystes de BofA Securities, des signaux haussiers pour les prix de l’uranium émergent en raison de plusieurs dynamiques de marché et de facteurs géopolitiques.
L’incertitude récente concernant la disponibilité de l’uranium enrichi d’origine russe, associée aux inquiétudes concernant une éventuelle interdiction d’exportation par la Russie en réponse aux sanctions américaines, a souligné la question cruciale de la sécurité de l’approvisionnement sur le marché de l’uranium.
Malgré un marché plus faible que prévu en 2024, avec une activité réduite des acheteurs de combustible américains en raison des tensions géopolitiques et une augmentation temporaire de l’offre du Kazakhstan, ces facteurs devraient faire grimper les prix de l’uranium à court terme.
BofA Securities maintient une perspective haussière sur l’uranium, prévoyant des déficits persistants du marché jusqu’en 2027.
Bien qu’elle ait revu à la baisse ses prévisions de prix à court terme pour 2024, marquant les prix du troisième trimestre à 81,63 dollars par livre et réduisant ses prévisions pour l’ensemble de l’année à 89,10 dollars par livre (soit une réduction de 13 %), elle prévoit une forte reprise à moyen terme.
Les prévisions révisées pour 2025 n’ont été que légèrement réduites à 115 dollars la livre, tandis que le prix maximum prévu pour 2026 reste inchangé à 135 dollars la livre, ce qui représente une augmentation par rapport aux prix au comptant actuels.
Plusieurs facteurs contribuent à cette perspective haussière. L’un des principaux est la dépendance croissante à l’égard de l’énergie nucléaire en tant que source d’énergie à faible teneur en carbone, en particulier lorsque des géants de la technologie comme Microsoft (NASDAQ:MSFT) signent des contrats pour l’énergie nucléaire afin de répondre à leurs besoins croissants en énergie dans les centres de données.
Cette tendance souligne non seulement le rôle vital de l’uranium dans la transition énergétique mondiale, mais renforce également le sentiment des investisseurs à l’égard des actions du secteur de l’uranium, qui ont récemment connu un regain d’intérêt en raison des développements positifs dans le secteur de l’énergie nucléaire.
Le redémarrage prévu d’installations nucléaires, telles que l’unité 1 de Three Mile Island aux États-Unis, ainsi que les défis actuels liés à l’offre, notamment les pressions exercées sur la production du Kazakhstan et l’éventuelle restriction des exportations russes, renforcent les arguments en faveur d’une hausse des prix de l’uranium.
BofA Securities estime que les marchés de l’uranium sont prêts à se redresser en raison du déficit de l’offre qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années. Cameco (NYSE:CCJ), un acteur majeur du secteur de l’uranium, bénéficie de ces conditions de marché favorables.
BofA a relevé son objectif de prix pour les actions de la société de 60,50 $ à 63 $, soulignant le renforcement des fondamentaux des producteurs d’uranium. La combinaison de ces contraintes d’approvisionnement, de la demande croissante d’énergie nucléaire et des risques géopolitiques donne une image haussière des prix de l’uranium pour l’avenir.